Test Google TV Streamer 4K : que vaut le successeur du Chromecast ? Notre avis.

Le Google TV Streamer 4K marque une nouvelle orientation pour Google dans l’univers des appareils de streaming. Positionné comme un produit haut de gamme à 119 €, il ambitionne de remplacer les Chromecast tout en rivalisant avec des box Android TV plus complètes ou l’Apple TV 4K. Mais que vaut vraiment cette nouvelle génération ? Nous l’avons testé pour vous !

Google TV Streamer 4K : une approche matérielle plus ouverte, mais pas sans compromis

Avec ce modèle, Google abandonne le format dongle que l’on branchait directement derrière le téléviseur pour proposer une box autonome, à poser sur un meuble. Le design reste discret, avec une finition blanche porcelaine et un boîtier compact. En revanche, l’absence de câble HDMI fourni dans la boîte peut surprendre, surtout pour un produit vendu autour de 119 €.

Côté connectique, on retrouve un port HDMI 2.1, un port USB-C pour l’alimentation, et un port Ethernet Gigabit pour une connexion Internet filaire plus stable. À noter toutefois que le port HDMI 2.1 est ici limité aux performances du HDMI 2.0. Cela signifie, concrètement, que certaines fonctions haut de gamme comme la vidéo en 120 images par seconde (utile pour les jeux très fluides sur les TV compatibles), ou les couleurs ultra riches en HDR 12 bitsne sont pas prises en charge.

Le port USB-C permet en revanche de connecter un hub USB OTG, afin d’y brancher une manette, un clavier, ou même une clé USB. Cette ouverture vers des accessoires physiques est un vrai plus par rapport à l’ancien Chromecast, mais il faut garder à l’esprit que certains périphériques ne seront pas toujours reconnus, faute de pilotes ou de compatibilité complète avec Android TV.

Une interface Google TV plus fluide et orientée contenus

Le Google TV Streamer 4K fonctionne sous Android TV 14, avec l’interface Google TV qui donne la priorité aux recommandations de contenus. L’idée est d’afficher directement sur l’écran d’accueil des films ou séries issus de vos abonnements (Netflix, Prime Video, Disney+, etc.), sans avoir à naviguer dans chaque application.

Pour les foyers, la gestion des profils utilisateurs permet à chacun d’avoir ses propres suggestions et son historique. Ceux qui préfèrent une interface plus sobre peuvent activer le mode “Applications seulement”, qui masque toutes les recommandations et n’affiche que les applications installées.

Autre atout, le panneau Google Home est accessible directement depuis l’écran principal. Il permet de piloter vos équipements connectés compatibles Thread ou Matter (ampoules connectées, thermostats, capteurs), sans passer par un smartphone. Cette centralisation fait du boîtier un véritable hub domotique, capable de dialoguer avec une grande variété d’appareils récents.

Enfin, Google commence à intégrer des éléments d’intelligence artificielle, comme des fonds d’écran dynamiques générés à la volée ou des résumés automatiques de contenus. Des fonctions encore discrètes mais qui laissent entrevoir l’évolution de l’écosystème Google TV dans les mois à venir.

Performances : fluidité au quotidien, mais pas de saut technologique

Sans être un monstre de puissance, le Google TV Streamer 4K affiche une réactivité nettement améliorée par rapport au Chromecast 4K. Il se montre à l’aise dans les usages courants, avec un système plus rapide, plus stable, et capable de gérer davantage d’applications en parallèle. Pour autant, il ne faut pas s’attendre à des performances dignes des box les plus haut de gamme.

Un processeur plus véloce pour une navigation sans accroc

Le Google TV Streamer 4K se montre nettement plus réactif que le Chromecast 4K de 2020. Il embarque le processeur MediaTek MT8696, que l’on retrouve aussi dans le Fire TV Stick 4K Max. Associé à 4 Go de RAM, il permet une navigation fluide dans les menus, des transitions rapides entre applications et un multitâche correctement géré.

Dans la pratique, les principales applications (Netflix, YouTube, Prime Video) se lancent en 2 à 3 secondes, et le système reste stable même lorsque plusieurs profils ou apps sont ouverts simultanément.

32 Go de stockage : enfin de quoi respirer !

Autre amélioration notable : la capacité de stockage passe à 32 Go, contre seulement 8 Go sur le Chromecast précédent. Cela permet d’installer plus d’applications, mais aussi de réduire les fermetures en arrière-plan. Les mises à jour système et les caches n’empiètent plus autant sur l’espace disponible, un point souvent négligé mais crucial pour la fluidité à long terme.

Suffisant pour le streaming, limité pour les usages avancés

Si les performances sont clairement en hausse, elles ne rivalisent pas avec celles des boîtiers haut de gamme. La Nvidia Shield TV reste imbattable sur le traitement d’image (mise à l’échelle, désentrelacement), et l’Apple TV 4K avec sa puce A15 Bionic affiche des résultats bien supérieurs sur les benchmarks et les temps de chargement.

En résumé, le Google TV Streamer 4K remplit parfaitement son rôle dans un usage classique : streaming fluide, navigation rapide, réactivité générale. Mais les utilisateurs exigeants, notamment pour le jeu ou le traitement vidéo avancé, resteront mieux servis ailleurs.

Compatibilité multimédia avancée : un boîtier taillé pour le streaming

Le Google TV Streamer 4K se montre à la hauteur côté formats vidéo et audio. Il prend en charge la quasi-totalité des standards modernes, ce qui en fait un excellent lecteur multimédia pour la majorité des plateformes.

Vidéo : large compatibilité 4K et HDR

Le boîtier gère la 4K à 60 images par seconde, avec une compatibilité étendue :

  • HDR10 / HDR10+
  • Dolby Vision (profils 5 et 8)
  • HLG, utile pour certains contenus en direct
  • Codec AV1, utilisé par YouTube et Netflix pour offrir de la 4K avec une bonne compression

Cela garantit une très bonne qualité d’image, quel que soit le service de streaming. Attention toutefois : le profil Dolby Vision 7, utilisé sur certains disques Blu-ray UHD, n’est pas pris en charge, ce qui peut empêcher la lecture optimale de ces formats via des applications spécifiques.

Audio : bon support, mais des limites pour les formats « audiophiles »

Le boîtier prend en charge les formats audio courants :

  • Dolby Digital : le standard du home cinéma
  • Dolby Digital Plus : utilisé sur Netflix ou Disney+
  • Dolby Atmos : spatialisation du son pour une immersion en 3D (sur contenu compatible)

Mais il ne permet pas le passthrough de certains formats audio dits “HD” comme Dolby TrueHD ou DTS:X. Concrètement, cela signifie que le son n’est pas transmis tel quel à votre ampli home cinéma ou barre de son, mais converti en un format universel appelé multi-PCM.

Une télécommande repensée, plus pratique au quotidien

La télécommande livrée avec le Google TV Streamer 4K a été entièrement revue. Plus ergonomique, elle regroupe désormais tous les boutons sur la face avant, dans une disposition plus logique et plus accessible.

Parmi les nouveautés notables :

  • Un bouton personnalisable, que l’on peut associer à une application ou une commande rapide (par exemple : lancer YouTube, ou afficher Google Home).
  • Une fonction de localisation sonore : si vous perdez la télécommande dans le canapé, il suffit de la faire sonner via l’interface pour la retrouver facilement.
  • Un micro intégré, pour utiliser Google Assistant à la voix (rechercher un film, allumer la lumière, etc.).

En revanche, deux absents se font remarquer :

  • Pas de rétroéclairage des touches, ce qui peut gêner en utilisation nocturne.
  • Alimentation par piles AAA classiques, là où certains concurrents intègrent une batterie rechargeable en USB-C.

Malgré ces petits compromis, la télécommande reste agréable à utiliser au quotidien et largement suffisante pour piloter l’interface Google TV sans frustration.

Connexions sans fil et domotique : bien intégrée, mais pas à la pointe

Côté réseau, le Google TV Streamer 4K fait le choix de la sobriété. Il embarque :

  • Wi‑Fi 5, suffisant pour le streaming 4K, mais en retrait par rapport aux standards plus récents (Wi‑Fi 6 ou 6E)
  • Bluetooth 5.1, compatible avec les casques audio, manettes et autres accessoires sans fil

Pour la plupart des utilisateurs, le Wi‑Fi 5 assurera une lecture fluide des contenus en 4K. Mais dans un logement encombré (appareils connectés, murs épais, réseau saturé), les limitations peuvent vite se faire sentir, notamment si plusieurs flux sont actifs en parallèle. L’Ethernet Gigabit, heureusement présent à l’arrière du boîtier, reste la meilleure option pour garantir une connexion stable et rapide.

Un vrai petit hub domotique

Le Google TV Streamer 4K ne se contente pas de lire du contenu. Il intègre aussi des fonctions de domotique avancée, grâce à la prise en charge des protocoles Thread et Matter.

Grâce à ces deux technologies, le Streamer peut servir de pont central pour piloter toute une maison connectée depuis le téléviseur, via le panneau Google Home intégré. Une fonction encore rare à ce niveau de gamme, et particulièrement utile si vous avez déjà des appareils Nest, Philips Hue, Eve ou Aqara.

Résultats de tests vidéo : une expérience fluide pour le streaming quotidien

Le Google TV Streamer 4K tient ses promesses côté lecture vidéo. Que ce soit sur Netflix, YouTube, Prime Video ou Disney+, la qualité d’image est au rendez-vous, avec un décodage fluide en 4K HDR, sans saccades ni ralentissements notables.

Les contenus sont lus rapidement, même en Wi‑Fi, avec une excellente stabilité. La prise en charge des principaux formats (HDR10+, Dolby Vision, AV1) permet de profiter pleinement des plateformes les plus exigeantes.
Seule vraie ombre au tableau pour un usage quotidien : MyCanal reste limité au 1080p, même sur une TV 4K. C’est une contrainte connue sur Android TV, toujours non corrigée à ce jour.

Quelques limites techniques existent, mais elles ne concernent pas un usage courant :

  • Le désentrelacement n’est pas activé, ce qui peut provoquer un scintillement sur certains contenus en 1080i (anciens flux TV ou fichiers rares).
  • Le Dolby Vision profil 7, utilisé dans les Blu-ray UHD physiques, n’est pas pris en charge de manière optimale. Cela touche uniquement les utilisateurs de bibliothèques personnelles (Plex, Jellyfin…).

En dehors de ces cas spécifiques, le boîtier offre une expérience vidéo stable, fluide et fidèle, à la hauteur de ce qu’on attend sur cette gamme.

Le Google Streamer 4K face à la concurrence

Difficile de s’y retrouver parmi les nombreuses box et clés HDMI disponibles en 2025. Voici un comparatif des principaux modèles concurrents du Google TV Streamer 4K, basé sur les caractéristiques techniques, la connectivité, les formats pris en charge et les usages domotiques.

ModèleGoogle TV Streamer 4KChromecast 4K (2020)Apple TV 4K (2022)Fire TV Stick 4K Max (2023)
Prix (France)119 €69,99 €169 à 199 €60 à 65 €
Processeur / RAMMediaTek MT8696 / 4 GoAmlogic S905X3 / 2 GoApple A15 Bionic / 4 GoMediaTek / 2 Go
Stockage32 Go8 Go64 à 128 Go16 Go
Codec AV1OuiNonOuiOui
HDR / Dolby VisionHDR10+, Dolby VisionHDR10, Dolby VisionHDR10+, Dolby VisionHDR10, Dolby Vision
Audio HD (TrueHD, DTS:X)Non (PCM uniquement)NonOuiNon
EthernetOui (Gigabit)NonOui (sur modèle 128 Go)Non
Wi-Fi / BluetoothWi-Fi 5 / BT 5.1Wi-Fi 5 / BT 5.0Wi-Fi 6 / BT 5.0Wi-Fi 6E / BT 5.x
Domotique intégréeThread + MatterNonThread + MatterAlexa uniquement
TélécommandeMicro, bouton perso, sonBasique, sans microSiri tactile, rechargeableAlexa vocale
Système d’exploitationAndroid TV 14 + Google TVAndroid TV 12 + Google TVtvOSFire OS (basé Android)

Le Google TV Streamer 4K se positionne comme une box Android TV simplifiée, mais bien pensée, adaptée aux utilisateurs recherchant une interface fluide, une bonne qualité d’image et une intégration domotique poussée. Il représente une nette évolution par rapport au Chromecast 4K, avec plus de mémoire, un stockage bien plus généreux, une meilleure connectivité, et une ouverture vers l’écosystème connecté de Google (Thread, Matter, Google Home).

L’interface Google TV gagne en maturité, les performances sont solides pour un usage quotidien, et la compatibilité multimédia couvre l’essentiel des besoins actuels. Les profils utilisateurs, les recommandations contextuelles, la télécommande localisable et les fonctions domotiques intégrées ajoutent de vrais plus à l’expérience.

Quelques limites restent à noter :

  • Pas de passthrough audio HD (TrueHD, DTS:X), ce qui limite les installations home cinéma exigeantes
  • Wi‑Fi 5 uniquement, moins adapté aux réseaux très sollicités
  • Tarif plus élevé que certains concurrents aux fonctions plus basiques

En définitive, le Google TV Streamer 4K s’impose comme une solution complète et cohérente pour qui cherche un boîtier moderne, polyvalent et bien intégré à l’univers Google. Il ne révolutionne pas le genre, mais il coche suffisamment de cases pour séduire un large public.

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