Le blooming, (effet de halo en français), désigne un phénomène lumineux visible sur les écrans LCD rétro-éclairés par LED. Il se traduit par l’apparition d’un voile diffus autour des objets lumineux, notamment dans les scènes à fort contraste comme un texte blanc sur fond noir, une étoile dans un ciel sombre ou une lampe allumée dans la nuit.
Le blooming, c’est quoi ?
Le blooming, ou effet de halo, est un artefact visuel perceptible sur certains écrans, principalement les téléviseurs et moniteurs LCD rétroéclairés par LED. Il se manifeste lorsqu’un objet très lumineux s’affiche sur un fond sombre, comme une étoile dans un ciel nocturne ou un sous-titre blanc sur un écran noir. La lumière émise pour éclairer cet objet « déborde » alors sur les zones noires environnantes, créant une auréole lumineuse (un voile blanc) autour de l’objet, d’où le terme « halo ».
Pourquoi cela se produit-il ?
Ce phénomène est la conséquence directe du fonctionnement du rétroéclairage à LED et de la gradation locale. Contrairement aux écrans OLED où chaque pixel peut être allumé ou éteint individuellement, les écrans LCD LED utilisent un rétroéclairage global divisé en zones de gradation. Quand un point lumineux apparaît, seule une partie du rétroéclairage s’active. Mais si cette zone est trop large ou mal contrôlée, la lumière se diffuse dans les parties sombres adjacentes, réduisant ainsi le contraste perçu.
Le blooming est particulièrement visible :
- Autour des sous-titres blancs pendant une scène sombre.
- Lors de la visualisation de scènes spatiales avec des étoiles.
- En affichant des menus clairs sur fond noir, typiques des interfaces de certaines applications de streaming.
Plus l’écran a de zones de gradation locales, plus il peut affiner le contrôle de la lumière, et moins le blooming est prononcé. À l’inverse, un nombre réduit de zones, couvrant de grandes surfaces, entraîne une diffusion lumineuse plus large et plus visible.
C’est un phénomène qui ne reflète pas un défaut de fabrication, mais une limite technologique inhérente aux écrans LCD LED actuels. Certaines marques parviennent à le réduire efficacement grâce à des algorithmes de gradation sophistiqués et une architecture de rétroéclairage plus dense.
Quels types d’écrans sont concernés ?
Le blooming affecte principalement les écrans LCD rétroéclairés par LED utilisant une gradation locale pour améliorer les contrastes. Tous les modèles ne sont pas touchés au même degré, cela dépend du type de rétroéclairage et du nombre de zones de gradation.
Les plus concernés sont :
- Les téléviseurs LED avec gradation locale à matrice complète (Full Array Local Dimming) : plus performants, mais exposés au blooming si le nombre de zones est limité.
- Les téléviseurs LED à rétroéclairage latéral (Edge LED) : moins coûteux, mais plus sensibles au blooming en raison d’un contrôle lumineux plus large et moins précis.
- Certains moniteurs professionnels ou gaming LED dotés d’un rétroéclairage zoné.
À l’inverse, les écrans OLED ne sont pas concernés. Chaque pixel y étant auto-émissif, aucun rétroéclairage n’est nécessaire. Cela permet d’afficher un noir pur sans diffusion lumineuse, et donc sans effet de halo.
Comment détecter l’effet de halo avant achat ?
Un test simple consiste à regarder une vidéo de champ d’étoiles (par exemple une scène spatiale avec un fond noir et des points lumineux). Ce test révèle immédiatement la présence de halos autour des sources lumineuses isolées.
3 solutions pour atténuer le blooming sur votre TV LED
Bien que le blooming soit inhérent aux écrans LCD rétroéclairés par LED, certains réglages peuvent en réduire l’intensité perçue. Voici trois leviers à envisager.
#1 Diminuer le rétroéclairage global
Réduire l’intensité du rétroéclairage dans les paramètres de l’image permet de limiter la quantité de lumière projetée derrière les zones sombres. Cela atténue l’effet de halo visible autour des objets lumineux. Ce réglage est souvent accessible via le menu « Image » ou « Luminosité », selon le fabricant.
- Recommandé dans les pièces sombres
- Améliore la profondeur des noirs perçus
- Peut légèrement réduire la luminosité générale de l’image
#2 Modifier le niveau de gradation locale
Certains téléviseurs permettent de régler le niveau d’agressivité de la gradation locale. Une valeur faible réduit la transition brutale entre les zones éclairées et obscures, ce qui diminue l’effet de blooming, mais peut aussi affaiblir le contraste global. À l’inverse, une valeur élevée améliore le contraste mais accentue les halos.
- Gradation faible = blooming réduit, contraste plus doux
- Gradation élevée = noir plus profond, mais blooming plus visible
- À ajuster selon le type de contenu regardé (films sombres, jeux, etc.)
#3 Choisir un modèle avec un grand nombre de zones de gradation
Le nombre de zones de rétroéclairage indépendantes est un facteur clé. Un téléviseur disposant de plusieurs centaines de zones peut cibler avec précision les sources lumineuses, réduisant ainsi la diffusion non désirée dans les zones voisines.
- Les modèles à Full Array Local Dimming (FALD) d’entrée de gamme disposent parfois de 20 à 50 zones
- Les modèles plus avancés peuvent dépasser 500 zones, pour un contrôle plus fin
- À privilégier pour un usage cinéma ou jeux vidéo avec contenu HDR