Les écrans OLED séduisent par la finesse de leur image, mais suscitent aussi des questions récurrentes autour du burn-in. Ce phénomène de marquage permanent, bien que mieux contrôlé aujourd’hui, peut encore apparaître selon l’usage. Avant de choisir ou d’utiliser un écran OLED, mieux vaut connaître les gestes à adopter et les situations à éviter. Voici un point clair et pratique pour prévenir durablement la brûlure d’image.
Écran marqué ou brûlé ? Le burn in expliqué simplement
Le burn-in désigne l’apparition d’une image fantôme permanente sur un écran, due à la dégradation inégale des pixels OLED. Ce phénomène se manifeste lorsque des éléments fixes, comme un logo ou un bandeau, sont affichés trop longtemps, entraînant une usure localisée des sous-pixels.
Pour mieux comprendre ce qu’est le burn in sur un écran OLED, ses origines et les raisons de son apparition, cet article dédié propose une explication claire et accessible.
Nos conseils pour prévenir les brûlures sur les écrans OLED
L’OLED moderne est bien mieux protégé, mais une attention minimale à l’usage reste recommandée. Voici les pratiques concrètes à adopter.
1. Activer et conserver toutes les fonctions de protection
Assurez-vous que les paramètres de protection de la dalle sont activés :
- Décalage de pixels (pixel shift) : intégré d’office sur les TV Samsung, LG ou Sony, ce système déplace légèrement l’image pour éviter une sollicitation prolongée des mêmes zones.
- Actualisation automatique des sous-pixels : réalisée automatiquement à l’extinction, elle corrige les déséquilibres lumineux.
- Détection de logo : baisse automatiquement la luminosité dans les zones fixes.
Ces fonctions doivent rester actives pour maintenir l’équilibre d’usure des pixels.
2. Ne jamais couper le courant immédiatement après utilisation
Les cycles de nettoyage s’effectuent une fois la TV éteinte mais toujours branchée. Débrancher la TV empêche ce processus de se faire, ce qui augmente le risque de marquage à long terme.
3. Abaisser la luminosité globale dans les paramètres
Réduire manuellement la luminosité maximale prolonge la durée de vie des sous-pixels organiques. Il est recommandé de désactiver le mode Vif/Dynamique et de privilégier un mode Cinéma ou Éco, moins agressif en luminance.
4. Utiliser la gestion automatique de la luminosité ambiante
Activez l’option de régulation automatique de la luminosité : cela permet à l’écran d’adapter son intensité à l’éclairage de la pièce, évitant une surutilisation inutile des pixels.
5. Éviter les contenus à éléments statiques prolongés
Privilégiez une rotation de contenu :
- Ne laissez pas un même jeu, chaîne d’info ou interface avec HUD statique pendant des heures.
- Changez d’application ou d’entrée vidéo si la TV reste allumée longtemps.
- Programmez un fond d’écran dynamique ou un économiseur d’écran après quelques minutes d’inactivité.
6. Mettre à jour le firmware régulièrement
Les fabricants améliorent leurs algorithmes anti-burn-in par mise à jour logicielle. Veillez à ce que votre TV ou moniteur soit connecté à internet ou à rechercher manuellement les mises à jour.
Pour quels usages vaut-il mieux éviter l’OLED ?
Les écrans OLED ne sont pas toujours adaptés à certains contextes professionnels. Lorsque l’image reste fixe sur de longues périodes ou que l’appareil fonctionne en continu, le risque de brûlure d’image devient réel. Voici des exemples concrets où d’autres technologies sont à privilégier.
Affichages publics et signalétique
Dans les restaurants rapides, les boutiques ou les gares, les écrans affichent souvent des menus, tarifs ou informations horaires sans variation pendant plusieurs heures. C’est le cas des enseignes en restauration rapide, des bornes d’accueil en centre commercial, ou encore des écrans dans les hall d’aéroport. Ce type d’affichage statique répété est particulièrement propice au burn in.
Équipements de santé et surveillance médicale
Dans les hôpitaux et cabinets médicaux, les écrans servent à afficher en continu des signes vitaux, imageries médicales (IRM, radios) ou interfaces de contrôle. Les moniteurs de surveillance patient, dispositifs de diagnostic, ou écrans intégrés aux blocs opératoires doivent garantir une lisibilité constante sans risque de marquage — ce que l’OLED ne peut assurer sur le long terme.
Systèmes de contrôle et supervision continue
Les postes de commande dans les industries, centrales ou postes de sécurité utilisent des écrans allumés 24 h/24 pour afficher des données critiques : caméras de surveillance, jauges de production, alertes. Dans les métiers de maintenance industrielle, vidéosurveillance, ou pilotage de process, l’affichage d’éléments statiques pendant de longues périodes accélère l’usure de la dalle OLED.
Applications embarquées et environnements exigeants
Dans le secteur militaire, l’aviation ou la marine, les écrans embarqués doivent fonctionner dans des conditions extrêmes tout en affichant des données de navigation ou tactiques inchangées durant de longues heures. Les contraintes de fiabilité, de luminosité constante et de résistance à la chaleur ou aux vibrations font de l’OLED un choix peu adapté pour ces usages critiques.
Burn-in, toujours un problème en les TV OLED en 2025 ?
Les téléviseurs OLED actuels sont bien mieux protégés contre la brûlure d’écran grâce à des systèmes actifs et passifs. Pour un usage domestique varié, le risque est très faible. Mais sur des usages intensifs, statiques ou professionnels, ce risque reste présent.
La clé reste l’adaptation : un usage réfléchi, des réglages optimisés et l’activation des fonctions de maintenance suffisent dans la majorité des cas à préserver la qualité de l’écran sur plusieurs années. Pour les usages critiques ou industriels, des alternatives comme le MiniLED ou le LCD restent à privilégier.